Au-delà de mes un mètre cinquante. : Introduction - "J'ai vu la technologie avancer à une vitesse qui m'a vite dépassée."

mardi 4 février 2014

Introduction - "J'ai vu la technologie avancer à une vitesse qui m'a vite dépassée."

Depuis toute petite, j'ai toujours été fourrée sur l'ordinateur. A l'âge de mes 10 ans, l'ADSL était une révolution. Quand je ne passais pas mes nuits à jouer aux Sims, je découvrais les tchats et les réseaux sociaux. A l'époque (ça me fait drôle de dire à l'époque, le temps Internet et le temps réel ont une allure tellement différente), c'était MySpace, Miss34 et Vampirefreak dans mes périodes les plus sombres. Comme tout adolescent qui se cherche, s'exposer sur le Net était un moyen efficace de redorer un peu son estime de soi, surtout si dans la vie réelle on était pas le genre de personne qui « impose son stayle ».
   J'ai passé une grande partie de mon adolescence à vouloir être reconnue. Je n'avais pas spécialement de talent, ni de passion. Tout ce que je pouvais faire, c'était prendre mon appareil photo, me faire jolie, et me prendre en photo. Si à l'époque, se prendre en photo et les matraquer sur notre Skyblog avait un sens, l'arrivée de Facebook à chambouler l'Internet et les modes de vie des gens. En tout cas c'est l'impression que j'ai. Au départ, je ne comprenais vraiment pas l’intérêt de Facebook. J'ai mis 1 an et des poussières avant de m'y mettre vraiment. Je suis une grande nostalgique, et MSN me convenait parfaitement pour entretenir mes relations sociales et virtuelles. Puis, le temps ne m'en accordait plus assez à investir dans de jolies selfies (qui à l'époque étaient quand même plus élaborés qu'un selfie pris vite fait avec ma possession actuelle de l'Iphone), et de toute façon j'en voyais de moins en moins l’intérêt.
   J'ai donc toujours eu un énorme problème de confiance en moi, et en même temps une grande curiosité pour le monde qui m'entoure. Je ne sais pas si c'est ce qui me sauve, ou au contraire ce qui m'enfonce. L'adolescence est une période de transition très dure et complexe à vivre pour la plupart d'entre nous. Et certains y sont encore à 20 ans passé.

   Aujourd'hui, j'ai 18 ans depuis presque quatre mois. Avoir 18 ans, en soi, ce n'est vraiment rien.
Mais en France, aujourd'hui, c'est atteindre la majorité. C'est avoir son bac, avec mention si possible (et si vous pouvez l'avoir à 16 ans, c'est encore mieux). C'est avoir son permis. C'est aussi et surtout, obtenir le droit de vote (mais la politique c'est tabou, alors si t'as pas d'opinion à 18 ans, t'es quand même dans la merde).
Alors oui, aujourd'hui j'ai 18 ans, et cela me fait une belle jambe de pouvoir acheter légalement de l'alcool. Mais aujourd'hui j'ai 18 ans, et on me demande de rentrer dans le moule. Aujourd'hui j'ai 18 ans, et je ne me suis jamais sentie aussi oppressée.
Alors entre la vie que je menais dans ma petite campagne, et la vie que je vais mener dans ce grand monde, il y a quelques pas à faire.

   Des fois, je ferai bien un gros bras d'honneur à tout ce qui m'entoure, et à moi-même également. Mais j'ai développé le chic de me poser des questions sur tout et n'importe quoi. Ce qui me fait douter de tout et surtout de n'importe qui. Cela me pousse à me remettre constamment en question, alors je persiste à essayer de comprendre. Je suis profondément touchée par le fonctionnement de la vie en général, et des relations qu'entretiennent les humains avec ce qui les entoure. Enfin, je préfère dire que je me sens concernée.. Je ne comprend pas le but de la vie si ce n'est de la vivre et de comprendre le sens de notre existence.
Alors si aujourd'hui, mes rêves de cyber popularité basés sur mon physique/look/style de vie absolument banal n'ont pas marchés, je souhaiterai simplement partager mes expériences de vie.
J'ai décidé de créer un blog afin de dissocier mon identité de mes pensées. Mais également car je suis tombée sur plusieurs blogs qui m'ont parfois réconfortée, et qui me donnent envie de partager à mon tour.

Je voudrai partager mes doutes, mes victoires, mes colères, mes incompréhensions, et surtout la vision que je me fais et vais me faire du monde durant mon existence. Peut-être que je ne serais pas beaucoup lue, mais quiconque se sentira concerné par mes écrits, quiconque aura une quelconque réaction à me faire partager, je serais heureuse d'échanger avec.

Pour vous, je ne serai personne. Mais la façon dont on regarde la vie nous rapprochera peut-être.

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